TAT VAM ASI / Tu Es Cela, #1 site > Budapest (HU) 2012
En mai 2012, sélectionné par le programme M4Mobility des Pépinières Européennes pour Jeunes Artistes en résidence à Budapest (Hongrie) et accueilli par la Workshop Foundation (WSF ou Műhely Alapítvány) au théâtre Trafó, J’ai investi un immense site abandonné appelé Tűzraktár dans le 9ème district de la ville où vivent de nombreux Tsiganes qui ont souvent à faire avec les autorités. Devant m’associer avec une personne de l’industrie créative, j’ai rencontré la paysagiste Dominika Tihanyi de l’agence Ujirany avec qui nous invitons Istvan Rimoczi et les musiciens de l’ensemble Bélaműhely Sound Art qui ont profité de l’endroit pour créer des instruments à partir de tubes et d’objets de récupération. La création d’une cartographie gestuelle à partir du site urbain en friche nous a mené à explorer les concepts de Marge, d’Incertitude et de communauté Corps/Ponts/Oiseaux.
TAT VAM ASI – TEXTE DE PRESENTATION de la performance du 29 mai 2012
Tous les jours nous sommes confrontés à des frontières. Et tous les jours aussi nous construisons des frontières. Frontières qui divisent des espaces, des classes sociales, des êtres vivants… de façon à créer de la sûreté pour nos vies. En regardant la ville et en l’utilisant comme un médium artistique, ces frontières fluctuent entre l’image vitrine d’une Ville-Monde, miroir idéal de la mondialisation, et ses véritables craquelures, failles, conflits et contradictions dans le monde réel. Ces frontières parlent aussi de la façon dont nous nous déplaçons dans la ville.
Bien que de nouveaux types de technologies numériques repoussent toujours les obstacles liés au temps et à l’espace, ils dématérialisent et mettent à distance aussi la façon dont nous percevons ce qui est proche et concret. Cependant nous sommes tous Terriens et partageons le sol commun. C’est pourquoi réinventer ou enfreindre ces frontières a à voir avec le temps et l’abandon d’un peu de sûreté. Le temps pour regarder se développer une plante, une situation, de converser avec quelqu’un ou de faire des expériences qui nous amèneraient vers le non-connu et redéfiniraient cette bulle protectrice.
Les vides dans la ville sont des lieux de l’incertitude. Places, rues, parcs, zones abandonnées, friches industrielles sont aussi indéfinis que nous le sommes profondément. Toutes les marges interrogent nos limites personnelles, nos forces, peurs, libertés, qui influencent la façon dont nous entrons en relation avec autrui. Comme les termites déconstruisent pour reconstruire, ce projet voudrait ré-utiliser et re-percevoir notre monde. Le processus quotidien de marcher, penser, improviser des rencontres, collectionner: mots, objets jetés, perceptions, situations, empreintes, sentiments, histoires, désirs, idées… à Budapest pendant un mois, pourrait afficher un «je» mais au travers de ce «jeu» du regard partagé, devient un «nous». Tu Es Cela, Tat Vam Asi en sanskrit, la fameuse expression de la relation entre l’individu et l’Absolu dans l’hindouisme.
Une installation poétique et palimpseste chorégraphique: impromptu qui travaille avec la réalité et l’imaginaire, révélant un mois d’échanges, jeux, essais sur la question des lieux où la communauté (des corps, des ponts, des oiseaux…) pourrait ouvertement et sans trop de sûreté se rencontrer.
TAT VAM ASI / Tu Es Cela, #1 site > Budapest (HU) 2012
En mai 2012, sélectionné par le programme M4Mobility des Pépinières Européennes pour Jeunes Artistes en résidence à Budapest (Hongrie) et accueilli par la Workshop Foundation (WSF ou Műhely Alapítvány) au théâtre Trafó, J’ai investi un immense site abandonné appelé Tűzraktár dans le 9ème district de la ville où vivent de nombreux Tsiganes qui ont souvent à faire avec les autorités. Devant m’associer avec une personne de l’industrie créative, j’ai rencontré la paysagiste Dominika Tihanyi de l’agence Ujirany avec qui nous invitons Istvan Rimoczi et les musiciens de l’ensemble Bélaműhely Sound Art qui ont profité de l’endroit pour créer des instruments à partir de tubes et d’objets de récupération. La création d’une cartographie gestuelle à partir du site urbain en friche nous a mené à explorer les concepts de Marge, d’Incertitude et de communauté Corps/Ponts/Oiseaux.
http://www.ujirany.hu/project/tat-vam-asi
http://belamuhely.com/en/
TAT VAM ASI – TEXTE DE PRESENTATION de la performance du 29 mai 2012
Tous les jours nous sommes confrontés à des frontières. Et tous les jours aussi nous construisons des frontières. Frontières qui divisent des espaces, des classes sociales, des êtres vivants… de façon à créer de la sûreté pour nos vies. En regardant la ville et en l’utilisant comme un médium artistique, ces frontières fluctuent entre l’image vitrine d’une Ville-Monde, miroir idéal de la mondialisation, et ses véritables craquelures, failles, conflits et contradictions dans le monde réel. Ces frontières parlent aussi de la façon dont nous nous déplaçons dans la ville.
Bien que de nouveaux types de technologies numériques repoussent toujours les obstacles liés au temps et à l’espace, ils dématérialisent et mettent à distance aussi la façon dont nous percevons ce qui est proche et concret. Cependant nous sommes tous Terriens et partageons le sol commun. C’est pourquoi réinventer ou enfreindre ces frontières a à voir avec le temps et l’abandon d’un peu de sûreté. Le temps pour regarder se développer une plante, une situation, de converser avec quelqu’un ou de faire des expériences qui nous amèneraient vers le non-connu et redéfiniraient cette bulle protectrice.
Les vides dans la ville sont des lieux de l’incertitude. Places, rues, parcs, zones abandonnées, friches industrielles sont aussi indéfinis que nous le sommes profondément. Toutes les marges interrogent nos limites personnelles, nos forces, peurs, libertés, qui influencent la façon dont nous entrons en relation avec autrui. Comme les termites déconstruisent pour reconstruire, ce projet voudrait ré-utiliser et re-percevoir notre monde. Le processus quotidien de marcher, penser, improviser des rencontres, collectionner: mots, objets jetés, perceptions, situations, empreintes, sentiments, histoires, désirs, idées… à Budapest pendant un mois, pourrait afficher un «je» mais au travers de ce «jeu» du regard partagé, devient un «nous». Tu Es Cela, Tat Vam Asi en sanskrit, la fameuse expression de la relation entre l’individu et l’Absolu dans l’hindouisme.
Une installation poétique et palimpseste chorégraphique: impromptu qui travaille avec la réalité et l’imaginaire, révélant un mois d’échanges, jeux, essais sur la question des lieux où la communauté (des corps, des ponts, des oiseaux…) pourrait ouvertement et sans trop de sûreté se rencontrer.