À PROPOS

Pour l’artiste, il s’agit bien de « tisser avec » le monde qui l’entoure, de même que les contextes tissent et retissent la réalité. ——— Paul Ardenne, Un art contextuel

Chorégraphe, architecte et pédagogue

Danseur contemporain pour de nombreuses compagnies en France et en Europe, Gilles Viandier développe comme chorégraphe au sein du projet générique #Number#, une recherche évolutive au carrefour de la performance, de la danse et de l’architecture, en écho à un diplôme d’architecte DPLG obtenu en 1997 questionnant la reconversion urbaine et artistique des friches industrielles en Europe. Il crée des projets entremêlant mise en jeu des corps, responsabilité sociale, durabilité, respect et dialogue avec l’environnement. Il a suivi en 2018 la formation Prototype V, Chorégraphe <> Compositeur à la Fondation Royaumont (Paris, F).

Relié au contexte, à l’histoire et à l’identité de chaque ville, #Number# questionne la perception urbaine, le mouvement et l’engagement du corps, la représentation en général et réalise des dispositifs performatifs in situ (dont les variations Street Pantone), basés sur l’appréhension de l’espace public, son détournement et le rôle des spectateurs-trices. Ces attentions à l’habitant-e, au passant-e, au contact en général, à l’implication d’un engagement physique questionnant l’ordinaire, à la respiration consciente, ont conduit à développer des actions pédagogiques auprès de publics variés.

Projet #Number# : corps et contextes

#Number# se développe autour des concepts de limites (marges, présence de la nature, privatisation, paradoxes urbains), de convergence (rues, places, rivières, public, art de la marche…), d’échelles (échelle humaine et monumentalité du paysage), de récolte urbaine (rebuts, signaux, symboles, perceptions…), de flux, de mouvement dans la posture et de discontinuité dans la dynamique, sous forme de palimpsestes chorégraphiques. #Number# entre en variations durant le festival Montpellier Danse 2008, au festival Improspekcije à Zagreb, le long du canal à Bruxelles, à Skopje en Macédoine en projet pour la Biennale des Jeunes Créateurs de la Méditerranée, à Berlin lors de performances invité par Jeremy Wade et par Peter Stamer (The Village, Tanznacht 2010) et à Paris pendant le concours Danse élargie 2010 organisé par Boris Charmatz.

Lors de résidences de création au Trafó à Budapest (Hongrie, 2012), avec l’Ordre des Architectes de Transylvanie à Cluj-Napoca (Roumanie, 2014), à Mukatchevo et Ujgorod (Ukraine, 2013), au festival Antigel à Genève (Suisse, 2016), chez AADK Spain à Blanca (Espagne, 2017) et à la Quadriennale de Prague/PQ (République Tchèque, 2015), #Number# continue à explorer et questionner par le corps les paradoxes de la ville-vitrine et ses réalités, la sûreté et la mobilité, les flux changeants, les frontières invisibles et l’élasticité du tissu et des liens urbains.

Tat Vam Asi, Budapest 2012: https://www.numberproject.net/fr/tat-vam-asi-tu-es-cela-budapest-hu/

 Scénographe urbain en relation aux couleurs

Dans la récolte de matériaux chorégraphiques et scéniques, l’apparition de la couleur dans l’espace urbain prend une place particulière. Depuis 2015 Street Pantone, installation performative avec des tissus en lycra monochromes de 3 x 30 mètres de long, sont présentées dans plusieurs festivals, galeries et événements (Journées du patrimoine, Mois de l’architecture, vernissages…). Après quelques créations scénographiques pour le théâtre, et la création originale de jardins, il repense la scénographie urbaine du festival Mimos à Périgueux (F) piloté par le Théâtre de l’Odyssée en 2020-21 : étude générale, signalétique, circulation entre les différents lieux, fabrication et mise en oeuvre d’éléments scénographiques.

En 2022, une nouvelle création, Sinople (terme générique de tous les types de vert en héraldique) aborde une recherche chorégraphique, écologique, picturale et littéraire autour de notre rapport à la couleur verte, son devenir en ville, sa place moyenne dans le spectre visible, sur le globe, et complémentaire de notre Moi-peau. En 2023-24, Rain-Bow Variations et OPTICKS ouvrent différents projets basés sur la réunion des 7 couleurs, la diversité, la folie douce du carnaval et le geste queer.

A Marseille où il vit depuis 2021, différents projets sont développés avec Karwan, Lieux Publics (Cité des arts de la rue), le Musée Borély, et des festivals comme Préavis de désordre urbain, Red Plexus, Les Plus Belles de Mai (Ornic’art), Avant le Soir (Mairie du 1-7), le Parc Bougainville (Mairie du 2-3), les Pride2weeks (Centre LGBTQIA+) et des ateliers mêlant des enfants d’écoles primaires des quartiers nord et sud de la ville dans le cadre du projet Le Grand Bain (CitizenCorps).

Hommage à Asterisms de Gabriel Orozco – Libreville, Gabon 2020